Notre philosophie d'élevage
L’histoire d’une rencontre
Comme dirait l’autre, c’est l’histoire d’un mec,… qui rêve d’avoir un chien. Il aime avant tout l’eau, nager, faire du surf, du bateau, il veut donc un chien qui n’ai pas peur de se mouiller le poil. Il est sportif et cherche un compagnon à 4 pattes capables de le suivre partout dans la joie et la bonne humeur. Et puis c’est son premier chien, donc un chien facile à vivre, pas compliqué à entretenir, sociable, qui comprenne vite et qui soit un vrai gentil.
C’est aussi l’histoire de la fille qui vit avec lui, comportementaliste de formation, elle veut un chien vif, intelligent, capable d’apprendre rapidement. Elle aimerait avant tout pouvoir « travailler » avec son chien : pas un chien potiche, mais un chien utile et polyvalent. Et puis comme c’est une fille, elle veut aussi un toutou câlin, à serrer dans ses bras.
Ensemble, ils tombent amoureux d’une petite boule de poil qui se transformera en un magnifique labrador, répondant à toutes leurs attentes et bien au-delà ! Puis arrivera un deuxième, bientôt un troisième…
Et voilà, c’est en fait l’histoire de notre passion qui dure depuis de longues années et qui n’est pas prête de s’arrêter.
Notre vœu : réaliser l’alliance entre un chien « beau » et un chien « bon », comme tout éleveur ; mais également l’alchimie parfaite entre un merveilleux chien de famille et un chien compétiteur de haut niveau.
Notre souhait le plus cher : que chaque propriétaire d’un chiot de notre élevage puisse faire l’expérience de cette complicité et de cette magie.
Pourquoi des chiens de pure race ?
Il faut avant tout rappeler que la standardisation de différentes races de chien est une invention très récente, datant d’à peine plus d’un siècle.
Pourtant la sélection de certains types de chiens est apparue très tôt. Déjà, les Romains sélectionnaient les chiens et distinguaient :
- des « canes pastorales » : chiens bouviers et bergers ;
- des « canes villatici » : chiens de maison.
- des « canes venatici » : chiens de chasse, eux-mêmes répartis en :
- sagaces : chiens pisteurs,
- celeres : chiens qui forcent le gibier à la course,
- pugnaces : chiens qui tuent le gibier ;
Les choses changent dans la seconde moitié du XIXème siècle, par le biais de l’aristocratie anglaise. A cette époque, les théories sur les races humaines et l’eugénisme fleurissent, de même que les principes de « sélection » et d’hérédité des caractères issus de la théorie de Darwin. La haute-société britannique s’entiche alors des expositions canines et des concours de beauté pour chiens. La première exposition canine du monde se tiendra ainsi à Newcastle en 1859.
En 1873, le Kennel Club est fondé, se présentant comme une institution ayant pour but l’amélioration des races canines. L'année suivante, il publie son premier stud-book, donnant le détail des pedigrees pour quarante races divisées en deux groupes : les chiens de chasse et les chiens ne chassant pas, depuis le mastiff jusqu'au toy terrier.
Son équivalent français, la Société Centrale Canine (pour l’anecdote, aussi appelé depuis peu « The French Kennel Club »), est fondé en 1881.
Le standard ainsi « officialisé » pour chaque race décrit précisément le chien avec une liste de critères physiques à remplir pour que l’individu appartienne à la race. Ce standard « grave dans le marbre » un certains nombres de caractéristiques. Pourtant, ces caractéristiques sont issues de l’utilisation de départ du chien. Ainsi, le Labrador est un chien de chasse au gibier d’eau. Il en résulte que pour accomplir au mieux cette tâche, il doit posséder par exemple un sous-poil imperméable, une queue puissante et des pattes palmées pour nager.
Si nous avons choisi de produire des chiens de race, c’est parce que nous respectons l’histoire de la race et les efforts que des personnes ont accompli pendant plusieurs générations afin de sélectionner des chiens beaux et performants.
Votre chiot sera donc issu de parents de pure race, possédant un pedigree. Il sera « LOF », c’est-à-dire qu’il sera inscrit au Livre des Origines Françaises. Lorsqu’il sera âgé de 15 mois, il vous suffira de le présenter à un « examen de confirmation » durant lequel un juge vérifiera qu’il correspond bien au standard de la race. Votre chien recevra alors son pedigree définitif. Vous contribuerez ainsi à perpétuer la reconnaissance de ce qu’est un vrai labrador.
Les futurs papiers officiels de votre chien.
Un élevage passionné mais très raisonné
La mise en place de standard pour les chiens de pure race a malheureusement entraîné de graves dérives, en s’éloignant des critères de fonctionnalité des chiens et en privilégiant des critères purement esthétiques.
Certains éleveurs, dans le but de plaire aux juges des concours de beauté, produisent ce que l’on appelle de l’ « hypertype », qui accentue certaines caractéristiques physiques des chiens. Chez le Labrador, on trouve ainsi des chiens très lourds, avec le museau très court et épais, ressemblant d’avantage à des molosses qu’à des Labradors et qui seraient bien incapable de supporter l’activité physique d’une journée de chasse par exemple.
Labrador « hypertype », champion de beauté mais incapable de vous suivre en promenade !
De plus, de nombreux éleveurs professionnels n'ont pas hésité à utiliser à outrance ce que l'on appelle l'in-breeding, c'est-à-dire les croisements consanguins, en espérant ainsi « fixer » certains traits physiques. Le Labrador n'est pas épargné. Et quand nous voyons certains élevages, pourtant réputés, clamer qu'il est inutile de venir chez eux pour choisir un chiot puisque tous les chiots produits sont identiques (bref, des clones), cela nous fait frémir !
Tous pareils : Les éleveurs férus d'inbreeding n'ont qu'à bien se tenir, les scientifiques produisent maintenant des labradors clonés !
La croyance selon laquelle un chien déclaré champion de beauté, peut être utilisé sans risque de nombreuses fois dans une même lignée a la vie dure, au mépris des lois de la génétique. Il faut savoir qu'un chien très consanguin, même s' il peut briller quelques années sur les terrains de concours, est avant tout un chien qui aura une espérance de vie en moyenne plus courte et des problèmes de santé accrus (cancers, allergies, maladies auto-immunes, etc.). En effet, certaines « tares » cachées vont ressortir à la faveur de ce type de croisement. Pour certains éleveurs, cela n'a pas d'importance, mais pour vous, particuliers qui cherchez un compagnon, si ! Vous allez vous attacher à votre chien et vous voulez qu'il vive longtemps et surtout en bonne santé auprès de vous.
Si vous voulez vous convaincre des dérives qui peuvent exister dans le monde de l'élevage de pure race, nous vous invitons à regarder le reportage « Pedigree Dogs Exposed » (« Chiens de race, maîtres fous » en Français ou « un pedigree à tout prix » pour nos amis suisses). Le documentaire se passe en Angleterre mais ne vous y trompez pas, la France est touchée aussi.
Par ailleurs, le Labrador ayant été très à la mode dans les années 80, il a malheureusement subit les dérives d'éleveurs sans scrupules cherchant avant tout à exploiter un filon. Des croisements faits à la va vite pour produire le plus de chiens possible sans s'assurer de leur caractère ont ainsi donné naissance à des labradors mordeurs ou hyperactifs.
Nous ne cherchons pas à vous faire peur mais vous expliquez que, si aujourd’hui nous nous plaçons en tant qu’éleveurs, nous n’en avons pas pour autant oublier l’essentiel de ce que recherche un particulier : un beau chien facile à vivre et rustique.
Nous avons donc choisi nos reproducteurs avec soin. Ils sont issus d’élevages réputés. Ils ont peu de lien de parenté entre eux ce qui assure une bonne vitalité des chiots. Ils possèdent cependant des traits physiques très proches (chiens robustes, bonnes angulations, bon poil, tête expressive, etc.), ce qui garantie des chiots beaux et bien dans le type. De plus, nous vivons avec eux au quotidien et nous pouvons donc certifier de leur tempérament, qu’ils transmettront à leur descendance.
Pour des chiens heureux et pleins de vitalité