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Recherche utilitaire

Un chien au bout d’une truffe.

Le chien voit le monde avec son nez, un véritable "engin biologique de détection" qui perçoit, enregistre et analyse les odeurs de son environnement. Il faut dire qu’il est bien mieux équipé que nous pour cela :

- Sa cavité nasale, longue, est formée de « cornets », sortes de feuillets enroulés et tapissés par la muqueuse olfactive. Cette forme particulière en volutes accroit la surface sur laquelle les molécules d’odeur pourront être captées;
- Ainsi, la muqueuse olfactive totalise une surface considérable d’environ 200 cm² chez les chiens à « long nez » comme le Labrador (contre 2 cm² chez l’homme);
- Le chien compte environ 200 millions de cellules olfactives (contre environ 5 millions chez l’homme);
 - Enfin, la zone du cerveau réservé à l’analyse des odeurs perçues est de plus de 10% par rapport aux hémisphères cérébraux chez le chien (contre à peine 0,29% chez l’homme). Sa mémoire olfactive est également très performante.


Le seuil de sensibilité olfactive est défini comme la plus petite concentration d'une substance volatile nécessaire pour donner naissance à une sensation d'odeur. Or des tests en laboratoire montrent que, selon les odeurs, ce seuil peut atteindre chez le chien une dilution de un million de milliardième (10 puissance -15).


On peut donc dire que l'odorat du chien est environ 1 million de fois plus sensible que celui de l'homme et il continue de rivaliser avec tous les détecteurs artificiels que nous avons pu inventer. L’odorat est le seul sens qui fonctionne chez le chiot à la naissance (il est sourd et aveugle) et bien souvent le seul qu’il lui reste lorsqu’il devient très vieux.


A partir de là, il est très difficile de s’imaginer comment un chien appréhende le monde. Les odeurs forment certainement pour lui de véritables « images ». Tout cela nous échappe complètement. C’est ce sens fascinant que nous mettons en valeur dans la Recherche Utilitaire.

 

Une personne au bout d’une piste


Le chien a pour mission de retrouver une personne « égarée » (qui a consentie à se perdre pour les besoins des entraînements !). Pour cela, on lui présente un « objet de référence » qui porte l’odeur de la personne disparue (par exemple un vêtement qu’elle a portée sur elle) afin qu’il mémorise l’odeur qu’il va devoir pister.


Puis on indique au maître une zone (plus ou moins large selon le niveau du couple maître/chien) dans laquelle on aurait aperçu la personne disparue et que l’on nomme « l’aire de départ ».


Selon le niveau du couple, la personne aura disparue depuis plus ou moins longtemps (de 1h30 à 4h). C’est ce que l’on appelle le temps de refroidissement de la piste.


Le couple maître/chien va donc devoir trouver le début de la piste sur l’aire de départ puis la remonter pour trouver la personne disparue, dissimulée à la fin de la piste. En chemin, le chien devra indiquer à son maître (par exemple, chez nos labradors, fidèles rapporteurs, en les prenant en gueule et en les portant à leur maître) des objets que la personne disparue a laisser tomber en route. Le couple est pénalisé si le chien rate des objets ou en ramasse certains qui n’appartiennent pas à la personne recherchée.

Cayenne a trouvé un objet !

 

Un maître au bout d’une longe


Il existe une multitude d’activités sportives à partager avec son chien, qui renforceront votre complicité avec lui. Cependant la recherche utilitaire reste à part. Elle nécessite une vrai osmose entre le chien et son maître car ici, c’est le chien qui sait et a l’initiative, et le maître doit apprendre à observer son chien et à l’aider sans l’influencer. On dit que le maître apprend à « lire » son chien, c’est-à-dire à interpréter son attitude.

Le chien lui doit analyser les odeurs qu’il perçoit. Selon le degré d’humidité de l’air et le temps de refroidissement, la trace se sera plus ou moins évaporé ; Selon les vents, les molécules d’odeur peuvent être déportées plus loin, s’accrocher dans les broussailles, passer par-dessus des obstacles. De quoi bien compliqué la tâche du chien qui devra quêter l’odeur là où elle se trouve.


Au maître ensuite de comprendre ce que dite le chien : est-ce que la piste est exactement là ? ou en parallèle de l’autre côté de cette haie ? est-ce que le chien se retourne car il a perdu l’odeur ? car il a été distrait par autre chose ? car il y a un objet pas loin ? Que de question au bout de cette longe. Et notre cerveau, habituellement si utile, nous encombre bien souvent quand il s’agit de se laisser guider par son chien : ah, je pensais que c’était par là…

Adeline et Cayenne seules avec elles-mêmes...


Ici pas de dressage pur mais un vrai partenariat.


Nos deux chiens pratiquent cette discipline depuis 2 ans avec succès : Akira est en Classe 1 (2ème niveau sur les 4 que compte la discipline) et Cayenne vient de passer en Classe 2 (3ème niveau sur 4).
Pour nous qui ne sommes pas de grands adeptes de la chasse et du field-trial, la recherche utilitaire nous permet de mettre en valeur les qualités de flair de nos labradors.


Chacun a son style : Akira, avec fougue, cherche avant tout la personne ; Cayenne, très concentrée, ne laissera passer aucun objet.


N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez voir une démonstration ou vous initier à la discipline !

 

Pour en savoir plus :

 http://www.gtru.fr/